• CHAPITRE I : LA CONTRACTION DE TEXTE<o:p></o:p>

    Leçon 1 : Etude des textes supports<o:p></o:p>

    Texte 1 : <o:p></o:p>

                La planification familiale apparaît aujourd’hui comme un outil de développement nécessaire au service du couple et de la société.<o:p></o:p>

                Tout d’abord, la connaissance et l’utilisation de méthodes contraceptives sont des moyens de planification permettant à un couple de décider librement et de manière responsable du nombre de ses enfants. Tel est le cas de Paul Kientéga et de son épouse Henriette qui ont trois enfants comme ils l’ont souhaité.<o:p></o:p>

                Par ailleurs, une telle planification leur a permis de bien s’occuper de leurs trois enfants avec des revenus moyens. Par exemple, le couple a su toujours faire face aux dépenses qu’exigent les besoins en nourriture, vêtements et soins de santé de la famille.<o:p></o:p>

                Quant à l’éducation de leurs trois enfants, Paul et Henriette l’assurent sans difficultés majeures. Ainsi, Aline l’aînée, fréquente la classe de première au lycée, son petit frère Joël est en classe de quatrième au collège et Lucie la benjamine prépare le certificat d’études primaires.<o:p></o:p>

                En conséquence, on peut noter avec satisfaction que la planification a largement contribué à l’épanouissement de la famille Kientéga.<o:p></o:p>

    Extrait des annexes du mémoire de DEA de Arouna DIABATE, année académique 2000-2001, Université de Mons-Hainaut, Belgique<o:p></o:p>

    QUESTIONS<o:p></o:p>

    1-      Trouvez l’idée prise de position de l’auteur.<o:p></o:p>

    2-      Structure du texte : dégagez de manière claire, les différentes idées arguments et les exemples qui les soutiennent.<o:p></o:p>

    3-      Trouvez dans le texte  des mots liens et donnez leur signification.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    Texte 2 : <o:p></o:p>

    Les disparités dans l’accès à la scolarisation dans les pays du tiers monde : le cas des femmes.<o:p></o:p>

           Si les tendances actuelles devaient se poursuivre, les disparités grandissantes entre les sexes en matière d’alphabétisme seraient probablement aggravées par des contraintes économiques qui pousseraient les femmes vers les emplois non qualifiés et relègueraient l’alphabétisation au bas de l’échelle des priorités nationales.<o:p></o:p>

    Chez les hommes et les femmes du tiers monde, l’analphabétisme est lié à la pauvreté, aux inégalités et à l’oppression. Systèmes éducatifs coloniaux ont parfois accentué, de différentes manières, la discrimination. Les inégalités dans l’accès à la scolarité sont largement responsables de l’analphabétisme actuel chez les adultes. La répartition traditionnelle des rôles familiaux et sociaux entre les sexes empêchait la plupart des filles de suivre une scolarité. Celles qui y réussissaient quand même subissaient des pratiques éducatives qui ne faisaient qu’accroître leur subordination. Aujourd’hui, la discrimination déclarée de l’époque coloniale est moins courante, mais le système patriarcal et l’oppression sociale subsistent encore.<o:p></o:p>

    Pourtant, dans de nombreux pays du tiers monde, de plus en plus de femmes, surtout en milieu rural, s’efforcent de suivre les cours d’alphabétisation. Beaucoup y voient un moyen d’assumer intelligemment les responsabilités que leur ont abandonné leurs maris en partant travailler à la ville. Elles veulent aussi lire leurs lettres et y répondre sans avoir à solliciter d’aide.<o:p></o:p>

    Cependant malgré les nombreuses raisons qui poussent les femmes à s’instruire, leurs occupations traditionnelles et leurs nouvelles responsabilités leur interdisent une présence régulière aux cours et un apprentissage correct. Elles sont surchargées de corvées domestiques cuisine, ménage, approvisionnement en eau et en bois de chauffage, travaux agricoles et autres activités de subsistance. Des grossesses répétées leur laissent peu de ressources et de forces à consacrer à l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Même lorsqu’elles parviennent à se rendre aux cours, elles doivent emmener leurs enfants, ce qui nuit à leur concentration. <o:p></o:p>

    Il est très rare que des dispositions soient prises pour la garde des enfants dans le cadre des programmes d’alphabétisation bien que dans certains pays on ait proposé aux femmes des cours dans des pensionnats, loin des exigences et des obligations concurrentes. Mais d’autres problèmes ont surgi : manque de qualification des enseignants, pénurie de vivres, absence de conforts programmes trop courts.<o:p></o:p>

    Les femmes sont, par ailleurs découragées par l’attitude de leur mari et parfois même des enseignants du sexe opposé, qui vont jusqu’à leur interdire l’accès aux cours d’alphabétisation. Les hommes craignent qu’en s’instruisant, elles ne révèlent leur propre ignorance et contestent leur autorité au sein de la famille.<o:p></o:p>

                                     Agneta LIND, Le courrier de l’UNESCO Juillet 1990

    Texte 3: <o:p></o:p>

     La place de la littérature<o:p></o:p>

           Si donc l’écriture (moyen d’expression par des signes écrits) est un phénomène relativement récent au Burkina, la parole, un autre moyen d’expression bien plus populaire que l’écriture, elle, date de la nuit des temps. C’est par les gestes et la parole – bien avant l’écriture – que les hommes ont commencé  à communiquer.

           Ainsi la littérature orale – dont le principal moyen d’expression est avant tout la parole qui, bien entendu, peut être accompagnée de gestes, de mimiques, d’attitudes diverses, etc. s’est avérée le vecteur primordial des civilisations africaines, et donc celle du burkinabé. Aussi nous comprenons tout de suite son importance pour les peuples Burkinabé.

           Importance parce que la littérature orale, comme nous le savons tous, a un caractère collectif et communautaire. Les œuvres qui sont produites le sont par les membres de la société qui s’inspirent des thèmes, qui de l’air musical, qui de la structure textuelle, qui des personnages, etc. C’est pour cela que l’on a soutenu, à juste titre d’ailleurs, que les œuvres de la littérature orale sont anonymes et appartiennent à toute la collectivité.

            Etant un bien d’expression populaire, la littérature orale sied bien à toutes les sociétés dites de civilisation orale. C’est le domaine privilégié de « tous ceux qui ne savent ni lire ni écrire, mais qui savent raconter ». De ce fait, c’est une littérature à la portée de l’ensemble des membres de la société, même si pour certains genres oraux il faut observer quelques règles et avoir un minimum d’aptitudes pour la  théâtralisation. C’est aussi un atout de cette littérature que d’être facile d’accès à beaucoup de gens : cela nous rassure sur son contenu sociologique qui n’est autre que le cumul d’une multitude d’expériences, d’idées, de conceptions, etc., venant de personnes diverses.

           C’est pourquoi la littérature orale renferme une documentation séculaire et se dresse en immense grenier de connaissances sur les sociétés africaines. Aussi est-elle à même de fournir des informations très précieuses aux chercheurs dans la plupart des domaines de recherche : Histoire, Ethnologie, Pharmacopée, Musique, etc. Grâce à elle, on a pu retrouver des sites historiques par des fouilles méthodiques.

           Enfin, la littérature orale est un moyen d’éducation de la société (par la morale, les leçons à tirer, le savoir qu’elle décèle), et un moyen de diversement (l’humour, la détente et le spectacle sont quelquefois de la partie) et un facteur de cohésion sociale (par l’esprit communautaire qui l’anime).

    A cela, il faut ajouter aussi qu’elle est vivante ; elle s’adapte à son époque et vit avec son temps. Elle est d’utilisation très souple. Lors des séances de contes par exemple, chacun peut prendre la parole, approuver, infirmer ou compléter ce que le conteur dit : une preuve de plus qui confirme la popularité de la littérature orale.

           Pour toutes les raisons citées, on peut comprendre facilement que la littérature orale tienne une place importance dans la société burkinabé.

                                       Alain Sié KAM in Notre librairie N°101, Avril-Juin 1990, p.23<o:p></o:p>

     

     

     

     

     

     

     

    La progression thématique.<o:p></o:p>

    Chaque phrase comporte : <o:p></o:p>

    Ø  Un thème : c'est ce dont on parle. Chacun des interlocuteurs admet ou connaît le thème lorsqu'il le rencontre. Il fait, en effet, partie ou bien de ses connaissances, ou bien des connaissances que lui a déjà fournies le texte. <o:p></o:p>

    Ø  Un propos : c'est ce qu'on dit du thème. Il s'agit d'une information nouvelle, donnée sur le thème. <o:p></o:p>

    La progression thématique est la façon dont les phrases s’enchaînent par rapport aux thèmes abordés. Il existe trois grands types de progressions thématiques.<o:p></o:p>

     

    1.    La progression à thème constant<o:p></o:p>

    Dans la progression à thème constant, le thème ne change pas d’une phrase à l’autre, le même thème est repris en début de chaque phrase soit en reprenant le même nom soit en faisant des reprises nominales ou pronominales. <o:p></o:p>

    Elle est fréquente dans les textes : <o:p></o:p>

    -       narratifs (ex. : présentation des actions ou des réflexions successives d'un personnage donné) <o:p></o:p>

    -       de portrait d'un personnage (ex. : notice biographique) <o:p></o:p>

    -       injonctifs, par ex. de type publicitaire (ex. : le thème des phrases rappelle de manière martelée le produit vanté) <o:p></o:p>

    Exemple:      « Le monsieur s’inclina, et, pendant qu’il faisait le mouvement d’étendre son bras, Emma vit la main de la jeune dame qui jetait dans son chapeau quelque chose de blanc, plié en triangle. Le monsieur, ramenant l’éventail, l’offrit à la dame, respectueusement ; »<o:p></o:p>

    « Charles se traînait à la rampe, les genoux lui rentraient dans le corps. Il avait passé cinq heures de suite, tout debout devant les tables, à regarder jouer au whist sans y rien comprendre. »  (Flaubert, Madame Bovary) <o:p></o:p>

     

     2. La progression à thème linéaire<o:p></o:p>

    Dans la progression à thème linéaire, la phrase qui suit à pour thème un élément du propos de la phrase précédente.<o:p></o:p>

     On la trouve fréquemment dans les textes explicatifs (à enchaînement déductif, en particulier). <o:p></o:p>

    Exemple:    « Le rez-de-chaussée se compose d’une première pièce éclairée par les deux croisées de la rue, et où l’on entre par une porte-fenêtre. Ce salon communique à une salle à manger qui est séparée de la cuisine par la cage d’un escalier dont les marches sont en bois et en carreaux mis en couleur et frottés. (Balzac, le Père Goriot).<o:p></o:p>

     

    3. La progression à thème éclaté<o:p></o:p>

    Dans la progression à thème éclaté, la 1ère phrase donne un thème central, chaque thème des phrases suivantes est un sous thème de ce thème central.<o:p></o:p>

    Elle se rencontre beaucoup dans les textes descriptifs (ex. : accumulations de détails à propos d'un ensemble qui est décrit). <o:p></o:p>

    Exemple: « Elle grelottait tout en mangeant, ce qui découvrait un peu ses lèvres charnues, qu’elle avait coutume de mordillonner à ses moments de silence.<o:p></o:p>

    Son cou sortait d’un col blanc, rabattu. Ses cheveux, dont les deux bandeaux noirs semblaient chacun d’un seul morceau, tant ils étaient lisses, étaient séparés sur le milieu de la tête par une raie fine, qui s’enfonçait légèrement selon la courbe du crâne ; » (Flaubert, Madame Bovary).<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

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    <o:p> </o:p>

    TEXTE N° 1<o:p></o:p>

    Savoir s’alimenter<o:p></o:p>

                         Les experts du monde entier-médecins, biologistes, nutritionnistes, diététiciens- sont formels : il existe des relations irréfutables entre la plupart des grandes maladies du monde industriel et la surconsommation ou la déséquilibre alimentaire. Maladies cardiaques, attaques, hypertension, obésité, diabète, dégradation de la qualité de la vie 3eme âge, tel est le lourd tribut  que nous devons payer pour trop aimer, la viande, les graisses ou le sucre. Jour après jour, année après année, nous préparons le terrain aux maladies qui nous emporteront prématurément.<o:p></o:p>

                         Le tiers-monde meurt de sous-alimentation et nous de trop manger. Pléthore ou carence : les maladies de la malnutrition ou de la sous-alimentation tuent probablement dans le monde d’aujourd’hui plus que les microbes et les épidémies. Et pourtant, sauf dans le tiers-monde, on n’a rien à nous apprendre en ce domaine. D’ailleurs quoi de plus triste qu’un régime  une diète le jeûne ou l’abstinence. Il faut bien, à la rigueur, y recourir pour traiter des maladies mais pas pour préserver sa santé, ou plus simplement pur vivre mieux et plus longtemps. <o:p></o:p>

                         Les biologistes vont plus loin : ce que nous mangeons influencerait notre manière de penser et d’agir. Comme le disent si bien les Anglais :   you are what eat, voute êtes ce que vous mangez. Et les Français d’ajouter : on creuse sa tombe avec ses dents. Il ne s’agit donc plus aujourd’hui de perdre quelques kilos superflus mais tout bonnement de survivre. Nous avons la mort aux dents. Il est grand temps de réagir. <o:p></o:p>

                         Mais comment ? Pendant des millénaires les hommes ont cherché à manger plus. Faut-il aujourd’hui leur demander de  manger moins ? Peut-on aller contre des habitudes aussi enracinées ? Beaucoup estiment que toute ingérence dans leur mode d’alimentation est une véritable atteinte à leur vie privée. Manger est devenu si banal et évident qu’on n’y prête plus attention. La plus grande diversité règne en matière d’alimentation. (70 mots)<o:p></o:p>

         Il en va de même des hommes. Les besoins sont très différents selon les individus. Inégaux dans notre façon d’assimiler une nourriture riche, nous le sommes aussi de devant les aliments : certains adaptent à leurs besoins ce qu’ils mangent et boivent. D’autres ne peuvent résister à la tentation. <o:p></o:p>

                         Certains grossissent facilement, d’autres ne prennent jamais de poids. D’autres encore ne parviennent pas à grossir même s’ils le souhaitent. Les facteurs héréditaires viennent s’ajouter ou le terrain moduleront sinon impossible de communiquer des règle de vie ou d’équilibre adaptées à chaque cas. <o:p></o:p>

    Stella et Joél de Rosnay,<o:p></o:p>

    La mal bouffe éd Olivier Orban<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p>

    QUESTIONS<o:p></o:p>

    1)      Résumé (8pts)<o:p></o:p>

    Résumez ce texte de 486 mots au quart de sa longueur avec une marge de 10% de plus ou en moins. <o:p></o:p>

    2)      Vocabulaire (2pts)<o:p></o:p>

    « le lourd tribut »<o:p></o:p>

    « on creuse sa tombe avec ses dents »<o:p></o:p>

    3)      Discussion (10pts)<o:p></o:p>

    Selon les biologistes, ce que nous mangeons influencerait notre manière de penser et d’agir. Expliquez et commentez.<o:p></o:p>

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    TEXTE N° 2<o:p></o:p>

                         Tout est faux désormais dans le foot, dans la joie qui se veut délirante du marqueur après le but, dans ces obscènes empilements de joueurs qui se forment alors, dans ces convulsions de l’avant-centre prétendument fauché dans la surface de réparation ; dans ce ciel salué à genoux, ou cette terre que le dirigeant vainqueur embrasse mystiquement. De sorte que ce que l’on attend désormais d’un arbitre n’est plus de sanctionner des fautes mais de faire la part entre ce qui est sincère et ce qui est simulé. Il n’est plus le juge d’application de la règle, c’est un psychologue de plein air, ou encore un habile diplomate qui négocie avec la foule hurlante l’équilibre politique des penalties.<o:p></o:p>

                         Voilà pourquoi nous ne nous amusons plus au football, dépassé par ses enjeux, paralysé par la peur. Marquer des buts n’est même plus l’objectif essentiel, dans la plupart des matchs, c’est un accident exceptionnel, qui vient troubler l’ordonnancement et la finalité même de la partie : la nullité, mais il y a plus grave, il y a la place croissante prise par le foot dans notre univers politique : naguère langage universel, aujourd’hui espéranto de notre déchéance ! A qui débarque d’une autre planète voudrait goûter en une seule soirée à toute nos névroses d’aujourd’hui, on ne saurait conseiller plus des maladies sociales dont nous souffrons : la violence, la tricherie, le fric et l’ennui.<o:p></o:p>

                         Le général Pinochet est un précurseur méconnu. Transformer les stades en camps de concentration, voire d’extermination, était apparu d’abord comme une provocation sinistre, une dérision paradoxale. Erreur : cela n’était qu’une anticipation. Pinochet, comme son voisin argentin Videla, avait compris la vraie nature du football. La tuerie du Heysel  n’est pas un accident isolé, la suite l’a montré. Le football britannique s’efforce, week-end après week-end, de rééditer un exploit aussi mémorable. Le football ; c’est la guerre en camp clos. D’énormes forces de polices de polices sont encadrées des combattants bottés, casques, vêtus d’uniformes, brandissant des matraques, voire des explosifs. Pour mieux se préparer à l’affrontement, ils ont absorbé, comme jadis les poilus montant à l’assaut, d’énormes quantités de vinasse et de bière qui font régner en permanence dans les tribunes de tous les stades du monde cette inimitable odeur de vomissure et de déjections. J’ai à peine besoin d’ajouter que la plupart des footballeurs professionnels, sont devenus des mercenaires sans âmes et sans honneur, qui le soir du Heysel ne craignirent pas de slalomer entre les cadavres et les blessés pour remplir leur contrat, tandis que les télévisions qui avaient été payées pour cela, s’empressèrent de retransmettre ces macabres ébats. Au moment où j’écris ces lignes, c’est ce que Jacques Georges, président de l’UEFA, appelle une Europe propre.<o:p></o:p>

                         Alors vivre sans football ? L’idée d’une année sans football, comme celle d’une journée hebdomadaire sans télévision, devrait être examinée. A moins qu’à l’instar des Mayas du Mexique précolombien nous décidions de sacrifier aussi des dieux dans les jeux sacrés de la balle, les membres de l’équipe victorieuse. Cela aura au moins pour avantage de nous délivrer de la race obsédante des vainqueurs.<o:p></o:p>

     

    Jacques Julliard, « Tout est faux dans le football »<o:p></o:p>

    Le Nouvel Observateur, n° 1233, 24-30 juin 1998.<o:p></o:p>

     

    QUESTIONS<o:p></o:p>

    1)      Résumé (8pts)<o:p></o:p>

    Résumez ce texte de 560 mots au quart de sa longueur avec une marge de 10% de plus ou en moins. <o:p></o:p>

    2)      Vocabulaire (2pts)<o:p></o:p>

    Expliquez le sens dans le texte de :<o:p></o:p>

    -          « des mercenaires sans âmes et sans honneurs » ;<o:p></o:p>

    -          « les jeux sacrés de la balle ».<o:p></o:p>

    3)      Discussion (10pts)<o:p></o:p>

    Pensez-vous, comme le texte l’affirme avec vigueur, que la violence dans les stades constitue un prolongement direct des « maladies sociales dont nous souffrons », et par conséquent une sorte de fatalité?<o:p></o:p>

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     <o:p></o:p>

     

     

     

     

     

     

    TEXTE N° 3<o:p></o:p>

     

       Ni les hypothèses heureuses ni les hypothèses catastrophiques ne peuvent être écartées. Mais toute l’histoire de l’humanité permet de penser que les hypothèses moyennes sont les plus vraisemblables. Il est plus facile d’imaginer les paradis ou les apocalypses que de décrire avec précision ces solutions moyennes. Il est néanmoins possible d’essayer de reconnaître les règles, les méthodes qui permettront d’orienter heureusement les progrès attendus et de limiter les dangers inhérents à certains de ces progrès eux-mêmes.<o:p></o:p>

       Les progrès de la biologie, les applications de ces progrès entraînement pour les hommes d’Etat, pour les hommes de science de nouvelles responsabilités. Les hommes d’Etats par définition sont ou devraient être des hommes de responsabilités. Les hommes de sciences ont moins d’entraînement, d’où peut-être la diversité de leurs positions initiales, indifférence éventuellement très dangereuses de leurs découvertes, panique lorsque sont connues les conséquences désastreuses de certaines découvertes.<o:p></o:p>

       Ces positions fâcheuses étaient celles du passé. En ces dernières années les savants ont pris conscience de leurs responsabilités et sont prêts à les assumer. Les questions posées sont neuves, les solutions à la fois sur le plan éthique  et sur le plan scientifique sont difficilement trouvées. Les études débordent souvent les limites nationales et doivent être poursuivies à l’échelle universelle. La création d’associations, de mouvement assemblant les savants que préoccupent ces graves questions, devrait permettre des échanges féconds et la définition de nouveaux espoirs.<o:p></o:p>

        Les réponses aux questions posées seront tantôt morales, tantôt scientifiques et techniques. Ainsi toute découverte biologique capable à la fois d’améliorer le sort de l’homme et d’altérer son environnement ne devrait être appliquée qu’après la mise au point de méthodes atténuant ses conséquences fâcheuses. La liberté des savants, des biologistes en particulier, au plan de la science fondamentale, ne peut être limitée que par leur propre conscience. Mais lorsqu’on en vient aux applications et surtout à la préparation des applications d’autres disciplines, sociologues, écologistes, philosophes, économistes, et bien entendu avec les représentants des populations concernées. Cette coopération se propose, comme premier objet, l’établissement d’une hiérarchie, d’une échelle des valeurs, comparant pour chaque application les avantages, les inconvénients, les bienfaits, les dangers de ceci, dans toute la mesure du possible, à cours terme et à long terme. Souvent à long terme ou au moins à moyen terme pour les biologistes, beaucoup plus souvent à court terme pour les médecins.<o:p></o:p>

    Jean Bernard, L’Homme changé par l’homme.<o:p></o:p>

     

    QUESTIONS<o:p></o:p>

    1)      Résumé (8pts)<o:p></o:p>

    Résumez ce texte au quart de sa longueur. Dans les conditions actuelles de l’epreuve, le resumé devra comporter 110 mots (± 10%)<o:p></o:p>

    2)      Vocabulaire (2pts)<o:p></o:p>

    Expliquez les expressions suivantes :<o:p></o:p>

    -          « Dangers inhérents à certains de ces progrès » ;<o:p></o:p>

    -          « Echelle des valeurs ». <o:p></o:p>

    3)      Discussion (10pts)<o:p></o:p>

    Vous tenterez de montrer quelles perspectives ouvrent à l’homme les principales découvertes de ce siècle. <o:p></o:p>

    Vous direz notamment si elles vous rendent pessimiste.<o:p></o:p>

     

     

     

     

    TEXTE N° 4<o:p></o:p>

    Déclin de l’écriture <o:p></o:p>

        L’éloge de l’écriture ne peut aujourd’hui se prononcer qu’au passé. La civilisation de l’imprimé est entée en décadence au milieu de XXe siècle. Au règne de la graphie succède, depuis quelque dizaines d’années, le règne de la scopie. Révolution technologique dont les hommes d’aujourd’hui consomment les fruits avec allégresse sans prendre conscience qu’il  s’agit là tout ensemble d’une révolution anthropologique, d’une remise en question des fondements mêmes de l’existence individuelle. L’introduction au foyer familial d’un appareil téléphonique, d’un récepteur de radiodiffusion, d’un magnétoscope suscite de la part des intéressés un mouvement d’allégresse ; ils vont être admis dans un cercle de la communication, bénéficiant, ainsi de possibilités élargies d’initiation à la culture universelle. A première vue, un enrichissement des possibilités humaines.<o:p></o:p>

          Au contraire la nouvelle civilisation de la phonie et de la scopie dessaisit la main de certaines de ces attributions fondamentales. Exemple banal, la diffusion de la communication téléphonique, peu à peu entrée dans la pratique journalière au détriment de la correspondance scripturaire. On écrit de moins en moins de lettres d’affaires et les circulaires en tous genres. Les relations commerciales exigent en effet des traces écrites des signatures ; de mêmes pour les documents officiels. Il n’en est pas de même pour les relations familières et familiales. Un coup de téléphone, coûte moins d’efforts qu’une lettre, il permet d’entendre la voix et l’avis de l’interlocuteur, il autorise les bavardages interminables chers au cœur féminin et parfois masculins. De plus la relation instantanée annule les délais d’attente de la réponse. Solution de facilité, qui transfère une grande partie de la vie familière et familiale, en cas de séparation proche ou lointaine, sur le réseau des télécommunications. Aujourd’hui, Madame de Sévigné téléphonerait à sa fille chaque soir pour lui donner le film de la journée, à l’heure ou diminue le coût de la communication. Irremplaçable d’une époque. Ni la correspondance de Schiller et de Goethe, ni les lettres à Victor Hugo de Juliette Drouet.<o:p></o:p>

        Par- delà le dépérissement d’un genre littéraire, la différence entre la graphie et la phonie en concerne pas seulement l’expression formelle du message communiqué : elle met en cause aussi sa substance. Je décide de téléphoner à quelqu’un ; je prends l’appareil et je lui dis ce que j’ai à lui dire, sans délai, selon l’ordre de l’improvisation….Ecrire une lettre est une opération complexe qui demande des conditions propices. Je peux téléphoner d’un appareil installé en pleine rue, n’ importe où ; écrire demande un espace favorable, un lieu bénéficiant d’une suffisante tranquillité et aussi un temps, car la rédaction de la lettre occupe une certaine durée. Le débit de l’écriture est plus familiale n’a pas le négligé, le débraillé de la conversation. Bon gré, mal gré, l’exigence orthographique doit se soumettre aux discipline de l’orthographe et de la grammaire.<o:p></o:p>

         Ce délaissement de l’écriture et de l’exigence va de pair avec les nouvelles techniques de la phonie. A la limite, l’homme le plus civilisé d’aujourd’hui pourrait être un illettré ; il n’aurait plus besoin de savoir ses lettres à l’âge du magnétophone, de même que la multiplication des machines à calculer, petites ou grandes, disperse les enfants des écoles de connaître les rudiments de l’arithmétique et de la table de multiplication. On ne devrait pourtant pas négliger le fait que le recours systématique aux technologies disponibles a pour effet de démobiliser une parie des fonctions mentales des enfants, disposé de tout effort de ce côté. …Il ne semble pas que le dépérissement de l’écriture, générateur de dangers certains pour la vie mental amoindrie par la facilité, ait donné lieu à des procédures de substitution de la part des autorités pédagogiques, elle semble s’accommoder fort bien de l’ère de facilité qui s’est instaurée aujourd’hui.<o:p></o:p>

     

    Georges Gusdorf, autobiographie Edition Odile Jacob 1991<o:p></o:p>

     

    QUESTIONS<o:p></o:p>

    1)      Résumé (8pts)<o:p></o:p>

    Résumez ce texte en 180 mots avec une marge de 10% de plus ou de moins sera accordée. Indiquez à la fin de votre résumé le nombre de mots utilisés.<o:p></o:p>

    2)      Vocabulaire (2pts)<o:p></o:p>

    Vous donnerez le sens des expressions suivantes selon le contexte dans lequel elles sont employées dans le texte :<o:p></o:p>

    -          « elle met en cause aussi sa substance »<o:p></o:p>

    -          « procédures de substitution »<o:p></o:p>

    3)      Discussion (10pts)<o:p></o:p>

    Selon Georges Gusdorf : «  A la limite, l’homme le plus civilisé d’aujourd’hui pourrait être un illettré »<o:p></o:p>

    Croyez-vous personnellement que l’homme moderne puisse se passer de l’écriture ?<o:p></o:p>

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    TEXTE 5<o:p></o:p>

    La télévision culturelle<o:p></o:p>

        Certes on ne peut attribuer à l’apparition de la seule télévision, les bouleversements que nous sommes en train de vivre dans le domaine culturel. Mais ce moyen qui est le symbole du nouveau, en train de naître, est effectivement pour le moment le plus universel et le plus concret de tous les moyens de communication. Et son existence ne peut manquer de toute façon de transformer progressivement, même à elle seule, les données fondamentales de la participation des hommes au monde de la culture. On ne pourra dater le point de départ de cette révolution de la même façon que l’on a daté, après coup, la révolution déclenchée par Gutenberg, mais l’ampleur du phénomène doit être considérée à l’égal de celle de phénomène imprimerie.<o:p></o:p>

         Dans les deux cas, la plus immédiate et instinctive destination du nouveau moyen découvert aura été la diffusion de la culture du passé. La fonction culturelle de la télévision doit être tout naturellement de diffuser les chefs d’œuvre de la culture reconnue auprès de la grande masse, comme celui de l’imprimerie aura été longtemps à se déclencher pour l’imprimerie commencent déjà à apparaître pour la télévision. Le moyen transforme les conditions de la création et à la limite le contenu même de la culture dont il est su support.<o:p></o:p>

           Que grâce à l’apparition de la télévision l’ensemble de la population d’un société puisse être mis en mesure de suivre de façon direct, concrète la façon dont sont remplies des activités qui constituent l’essentiel de la vie d’une société, que tombent les barrières qui protégeaient sans qu’on s’en rendît vraiment compte beaucoup d’entre elles, que rien d’humain ne puisse être désormais tenu à priori pour étranger au plus commun des mortels, ne peut être finalement indifférent. Tout ne sera jamais montré, il est vrai et ce qui ne sera pas montré prendra une importance plus grande, opéra de nouvelles discriminations entre les hommes. Mais de toute façon la perception par les différents groupes humains de la réalité de l’existence de leur partenaire et leur perception commune et contradictoire de l’ensemble seront radicalement transformées. Leur vision du monde, leur logique leur, imaginaire, leurs besoins et leurs capacités de participation culturelle ne peuvent manquer d’en être bouleversés.<o:p></o:p>

       Pour toutes ces raisons, l’impact de la télévision sur la culture sera à notre avis beaucoup plus profond qu’il ne le paraît pour le moment.<o:p></o:p>

       C’est le contenu même de la culture et l’idée que nous en avons qui seront finalement affectés. Car le contenu n’est jamais indépendant du type de rapports humains qui sous-tend. Nous n’en apercevons pour le moment que les effets négatifs. Il nous semble que cette ouverture ou cet envahissement vulgarisent notre culture et risquent de l’étouffer ; beaucoup d’exemples très probants peuvent être cités à l’appui de telles craintes. Mais si l’on met la culture à sa vraie place qui n’est pas seulement celle d’un trésor lentement amassé et qu’il faut préserver jalousement de toute atteinte, mais celle d’un moyen essentiel à l’homme pour son développement et qui n’est si précieux que parce qu’il lui est indispensable, on doit aussi admette que l’élargissement de l’univers qu’ apporte pour tant de membres de nos société l’apparition de ce moyen, va permettre la mobilisation de ressources intellectuelles et affectives jusqu’alors inexploitées et va forcer par le défi même qu’ elle impose aux créateurs un renouvellement profond de notre culture.<o:p></o:p>

    QUESTIONS<o:p></o:p>

    4)      Résumé (8pts)<o:p></o:p>

    Résumez ce texte au quart de sa longueur avec une marge de 10% de plus ou de moins. Indiquez à la fin de votre résumé le nombre de mots utilisés.<o:p></o:p>

    5)      Vocabulaire (2pts)<o:p></o:p>

    Vous donnerez le sens des expressions suivantes selon le contexte dans lequel elles sont employées dans le texte :<o:p></o:p>

    -          « ce qui ne sera pas montré opérera de nouvelles discriminations entre les hommes»<o:p></o:p>

    -          « la mobilisation de ressources intellectuelles et affectives jusqu’alors inexploitées»<o:p></o:p>

    6)      Discussion (10pts)<o:p></o:p>

    Discutez la phrase suivante :<o:p></o:p>

    « L’impact de la télévision sur la culture sera à notre avis beaucoup plus profond qu’il ne le paraît pour le moment »<o:p></o:p>

    .<o:p></o:p>

     

     

     

     

     

     

    TEXTE 6<o:p></o:p>

    L’échec scolaire<o:p></o:p>

     Le privilège que possède l’école de transmettre la culture lui confère, comme corollaire, celui d’être le révélateur électif  des inégalités intellectuelles et culturelles entre les enfants.<o:p></o:p>

       Les échecs scolaires sont si manifestes, tellement massifs qu’ils cessent d’être une anomalie et qu’on est bien obligé d’en chercher les causes ailleurs une anomalie et  qu’on est bien obligé d’en chercher les causes ailleurs que dans les inégalités naturelles d’aptitudes (hormis les cas d’insuffisances constitutionnelles et organiques pré, post ou périnatales, indéniables certes mais ne représentant qu’une très faible proportion de la population) sous peine d’admettre que plus de la moitié des enfants fréquentant nos écoles sont anormaux ou inadaptés.<o:p></o:p>

      L’échec scolaire n’est, en effet, qu’un produit de notre système scolaire et un constat de faillite de notre société. Reflet structurel de l’économie libérale, le système scolaire est concurrentiel, compétitif, sélectif. Le cursus scolaire, du début à la fin, n’est ni plus ni moins qu’une cours d’obstacles, d’examens ou de concours. Toute la structure scolaire en témoigne.<o:p></o:p>

    Placé ensemble sur la même ligne de départ, nantis soi-disant des mêmes possibilités, des mêmes virtualités, les enfants de six ans se voient, au bout d’un mois, affublés d’un autre rôle que celui conférait leur statut d’écolier à part entière : le rôle de premier, le rôle de second…le rôle de dernier. Notes et classement, carnet scolaire, détermineront déjà une attitude du maître, celle des parents, celle des camarades, celle des frères et sœurs, celle de l’enfant.<o:p></o:p>

         Prenons le cas banal ou l’enfant lit mal, fait des fautes, ne sait pas ses leçons, etc. il est grondé, puni, a de mauvaises notes, est classé parmi les derniers. Quelles que soient les origines de ces difficultés, organiques ou affectives, ou les deux en même temps, elles vont déterminer un style de relations particulier avec l’entourage. Le maître, en tant que représentant d’une institution, risque d’apparaît comme un personne dangereux, craint, exigeant, sanctionnant. Si l’échec persiste, et c’est bien le cas souvent, les retards s’accumulent au fil des étapes scolaires. Cette perception négative du maître se transpose sur les autres maîtres et l’école tout entière qui risque d’apparaître comme le champ d’expériences douloureuses. Bien souvent, les parents viennent en contrepoint consolider ce système de relations, car ils vivent l’échec scolaire de leur enfant comme un échec personnelle et prolongent le monde désagréable de l’école à la maison par le biais de réprimandes à propos du  mauvais carnet, des  leçons particulières, du travail supplémentaire présenté comme une punition. Les réactions provoquées chez l’enfant, qui vont de l’anxiété à l’instabilité, en passant par l’indifférence et par la résignation sont mal comprises par les parents, qui ne voient là qu’un résultat de manque de don ou de paresse ou de mauvais fonds, ou qui, au contraire, font peser sur eux-mêmes la responsabilité de l’échec de leur enfant : C’est ma faute, je n’ai pas de manière , je ne sais pas m’y prendre.<o:p></o:p>

             Cet aspect relationnel des difficultés scolaires, résultat des rôles qu’assigne l’institution scolaire aux écoliers, entre la non-acquisition des connaissances et la mutilation des perspectives professionnelles, risque de porter atteinte à la personne même de l’enfant, au développement de sa personnalité tout entière et il est à craindre que le effets en subsistent au-delà de la scolarité.<o:p></o:p>

    QUESTIONS<o:p></o:p>

    7)      Résumé (8pts)<o:p></o:p>

    Résumez ce texte au quart de sa longueur avec une marge de 10% de plus ou de moins. Indiquez à la fin de votre résumé le nombre de mots utilisés.<o:p></o:p>

    8)      Vocabulaire (2pts)<o:p></o:p>

    Vous donnerez le sens des expressions suivantes selon le contexte dans lequel elles sont employées dans le texte :<o:p></o:p>

    -          « L’école comme le champ d’expériences douloureuses » ;<o:p></o:p>

    -          « la mutilation des perspectives professionnelles »<o:p></o:p>

    9)      Discussion (10pts)<o:p></o:p>

    L’échec scolaire entraine-elle l’échec dans la vie ? Vous vous référerez à des exemples précis ?<o:p></o:p>

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    TEXTE 7<o:p></o:p>

     

          Errare humanum est de tous temps, le droit à l’erreur a été reconnu, et revendiqué comme propre à l’homme. Aujourd’hui, l’indulgence à l’égard de l’erreur humaine a bien diminué. Les machines, les technologies, les systèmes industriels requièrent, sous peine de conséquences sévères, des automatismes en ordre de marche, des composantes stables, mais surtout des hommes fiables. Chaque nouvelle catastrophe industrielle fait ressortir le problème de l’erreur humaine et soulève  dans le public une vague de peur et d’incompréhension : comment peut-on se tromper quand on a la responsabilité de vies humaines, quand l’erreur peut être fatal ? Avec comme corollaire, une autre question, tout aussi insistants, la responsabilité de système à haut risque ? Le droit à l’erreur n’appartient plus au commun des mortels : du pilote aux commandes de son avion ou de l’opérateur dans sa salle de contrôle, on exige un jugement sans faille- le geste juste au bon moment.<o:p></o:p>

          Dans le procès qu’on dresse aujourd’hui à l’erreur humaine, se profile en fait l’ombre des systèmes complexes que les hommes sont censés contrôler. C’est moins l’erreur qui angoisse, que ses conséquences dramatiques. Dans un livre qui a fait grand bruit, C. Perrow indique que l’insistance mise sur le facteur humain est toujours suspecte : elle facilite l’occultation des autres facteurs de risques qui pèsent sur la sécurité. Ces facteurs qui, s’ils étaient mis en cause, obligeraient à une révision en profondeur du développement et de l’avenir de ces systèmes.<o:p></o:p>

           D’autres auteurs, comme J.M Faverge, de l’Université libre de Bruxelles, Jacques Leplat, de l’Ecole Pratique des hautes études à Paris, ou James Reason, de l’Université de Manchester, ont souligné le rôle positif que joue l’homme dans la fiabilité des systèmes. Parce qu’il tranche et juge dans l’incertitude, parce qu’il peut faire face à des situations inattendues, c’est un excellent régulateur. Il pallie de multiples carences. D’une manière générale, ses possibilités de diagnostic excèdent celles des systèmes experts les plus performants. Même si sa performance baisse dans certaines circonstances de stress ou de fatigue, il reste un élément clé de sécurité. Par ailleurs, ce n’est pas l’homme isolé qui importe, mais le collectif et un langage commun, c’est encore la meilleure réponse qu’on puisse donner aux questions de sécurité que posent les systèmes. Les systèmes industriels développés aujourd’hui génèrent des risques différents des seuls risques techniques. Leur taille, leur différenciation, la complexité des technologies mises en jeu, les multiples interactions qui peuvent se produire entre les composantes, les rendent difficiles, voire impossibles à maîtriser de façon globale et planifiée. Lorsque des dysfonctionnements se produisent, ce sont des ajustements presque au coup par coup qui sont les plus efficaces. Dans cette perspective, les erreurs humaines ne seraient, bien souvent, que des tentatives de régulation qui ont mal tourné. Des moments où l’intervention humaine n’a pu faire barrage au risque.<o:p></o:p>

            Ces idées déplacent le regard qu’on peut porter sur l’erreur humaine : au lieu d’être la cause première des catastrophes, celle-ci n’est plus qu’on facteur parmi d’autres. Elle prend place dans un enchaînement, ou les risques produits par le système et habituellement endigués sont libérés.<o:p></o:p>

              Trois grandes idées sont à retenir. La première est que, même s’il commet des erreurs, l’homme est un excellent agent de fiabilité. La seconde est que l’erreur peut souvent s’interpréter comme une inadéquation entre les caractéristiques d’une situation et les limites du fonctionnement humain. Recueillie et analysée, l’erreur permet de mettre le doigt sur les carences des systèmes et d’agir préventivement pour éviter les catastrophes. Enfin, il faut apprendre à vivre avec l’erreur car elle est loin d’être totalement négative. Dans certains cas, elle est intimement liée à la manière dont l’homme s’adapte aux situations et tire parti de son expérience. Dans d’autres, elle est une forme résiduelle de l’apprentissage : elle a une valeur pédagogique et marque la progression des connaissances. La gestion des erreurs est aussi importante que la manière de les réduire.<o:p></o:p>

    Véronique de Keyser, Extrait de « LA RECHERCHE », décembre 1989<o:p></o:p>

     

    QUESTIONS<o:p></o:p>

    10)  Résumé (8pts)<o:p></o:p>

    Résumez ce texte au quart de sa longueur. Une marge de 10% de plus ou de moins sera admise. Indiquez à la fin de votre résumé le nombre de mots utilisés.<o:p></o:p>

    11)  Vocabulaire (2pts)<o:p></o:p>

    Vous donnerez le sens des expressions suivantes selon le contexte dans lequel elles sont employées dans le texte :<o:p></o:p>

    -          « Un jugement sans faille » ;<o:p></o:p>

    -          « Il pallie de multiples carences »<o:p></o:p>

    12)  Discussion (10pts)<o:p></o:p>

                         Etes-vous d’avis avec Véronique de Keyser qui dit : « …il faut apprendre à vivre avec l’erreur car elle est loin d’être totalement négative. » ?<o:p></o:p>

                         Vous illustrerez vos points de vue à l’aide d’exemples tirés de votre expérience personnelle et de votre environnement.<o:p></o:p>

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    TEXTE 8<o:p></o:p>

     

    Médecine traditionnelle : une reconnaissance en douceur<o:p></o:p>

          Dans les pays occidentaux comme dans les pays du Tiers Monde, la médecine officielle est farouchement hostile aux médecines douces, aux médecines parallèles, aux guérisseurs et autres rebouteux. Recourant au code pénal, l’Ordre des médecins de la plupart des pays occidentaux fait régulièrement traduire devant un tribunal les guérisseurs pour  pratique illégale de la médecine ou pour non-assistance à personne en danger, lorsqu’ils traitent des maladies graves.<o:p></o:p>

             Cette guerre menée par la médecine officielle a longtemps également englobé des techniques anciennes et éprouvées comme l’acupuncture et, dans le domaine de la pharmacie, l’homéopathie.<o:p></o:p>

         Innombrables sont les raisons pour lesquelles l’Académie de médecine, dans tel pays, veut empêcher l’exercice de la médecine traditionnelle. D’abord, elle dénonce le charlatanisme des thérapeutes traditionnels : nombre de guérisseurs offrent des médicaments ou procèdent à des vaccins aux pouvoirs incongrus car jugés non scientifiques. La plupart du temps, on s’appuie sur les cas les plus folkloriques. Tout récemment, au Mali, comme en côte d’Ivoire, des charlatans vendaient dans les rues des vaccins contre les accidents de voiture et les rixes dans les bars !<o:p></o:p>

         Autre sujet de colère de la médecine officielle : le manque d’hygiène prêté aux thérapies traditionnelles. Celui-ci serait responsable de la contagion des maladies, qui aurait permis depuis des années aux grandes épidémies (méningite, typhus, choléra) de se répandre comme une traînée de poudre et de décimer des populations entières.<o:p></o:p>

         Le praticien moderne a par ailleurs beau jeu de souligner que les guérisseurs ne connaissent pas l’anesthésie et se risquent quand même à arracher des dents, à recoudre des plaies etc. autre argument massue invoqué par les partisans de la médecine moderne : les guérisseurs ne disposant pas de laboratoires ni de blocs opératoires ne peuvent ni détecter ni soigner des maladies internes.<o:p></o:p>

        Enfin, l’inféodation d’une partie de la médecine traditionnelle aux pratiques magiques et aux rituels pseudo-religieux n’est pas du goût de tout le monde. A la différence de la médecine moderne pour laquelle les maladies sont naturelles (et due à des virus, à des parasite ou à une multiplicité de facteurs), une partie de la médecine traditionnelle croit à des causes surnaturelles. Celles-ci révèlent l’action de forces obscures et malfaisantes. Si bien que ce n’est plus un médecin qui traite le malade mais une sorte de prêtre qui officie, en s’appuyant sur toute la cosmogonie des divinités qui régit l’univers (et notamment le monde des humains).<o:p></o:p>

               Le succès de la médecine traditionnelle ne se justifie pourtant pas seulement par son coût abordable pour tous mais surtout par son efficacité, c’et-à-dire les chances de guérison d’un malade après traitement par un tradithérapeute. Au Sénégal, comme le souligne le docteur Eric Gbodossou, direction du Centre Malango de Fatick, les résultats sont des plus encourageants.<o:p></o:p>

            Le traitement de la lèpre par médecine traditionnelle à Keu Masser au Sénégal a également donné de bons résultats, le taux de guérison complète étant très élevé. Et ce sont des centres de médecine traditionnelle plus ou moins dirigés par de véritables scientifiques qui ont officié. Rien à voir avec les charlatans qui courent les rues et proposent des médicaments non testés en laboratoire.<o:p></o:p>

            Aujourd’hui, nombreux sont les Africains, surtout parmi les malades, à souhaiter la réconciliation entre les deux médecines, de manière à avoir le choix, non seulement de la qualité ou de l’efficacité des thérapeutes, mais aussi d’une médecine économiquement accessible. Cela passe par une véritable collaboration entre praticiens modernes et tradipraticiens sélectionnés pour leur sérieux.<o:p></o:p>

     

     

    QUESTIONS<o:p></o:p>

    13)  Résumé (8pts)<o:p></o:p>

    Résumez ce texte en 150 mots. Une marge de 10% de plus ou de moins sera admise. Indiquez à la fin de votre résumé le nombre de mots utilisés.<o:p></o:p>

    14)  Vocabulaire (2pts)<o:p></o:p>

    Vous donnerez le sens des expressions suivantes selon le contexte dans lequel elles sont employées dans le texte :<o:p></o:p>

    -          « Un savoir occulte» ;<o:p></o:p>

    -          « Une véritable éclosion»<o:p></o:p>

    15)  Discussion (10pts)<o:p></o:p>

    Partagez-vous l’opinion de l’auteur selon laquelle l’objectif santé pour tous ne saurait être  atteint sans l’appui de la médicine traditionnelle ?<o:p></o:p>

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    TEXTE 9<o:p></o:p>

     « La presse est un véritable service public »<o:p></o:p>

                La première fonction de la presse est naturellement l’information, c’est-à-dire la transmission, l’explication et le commentaire des nouvelles au double niveau de la petite et de la grande actualité. Mais le champ d’information de la presse, qui est en principe illimité, est, en réalité, considérablement restreint, d’abord par la curiosité du public qui ne se porte pas également sur tous les aspects de la vie du monde, mais aussi par la nature même du journalisme qui, pour beaucoup, reste encore descriptif du superficiel, du pittoresque et de l’accidentel. Un journal doit, non pas instruire son lecteur, mais l’intéresser et la vielle formule des écoles de journalisme américain, « un chien mord un homme, ce n’est pas une nouvelle ; un homme mord un chien : c’est une nouvelle », est assez révélatrice à ce sujet. De plus, et sans vouloir débattre de la question de l’objectivité du journalisme, il convient d’évoquer, au moins, les déformations que l’instrument de transmission de nouvelles qu’est le journal fait obligatoirement subir aux informations qu’il livre, par le seul fait de leur sélection et de leur mode de présentation dans le corps du journal.<o:p></o:p>

                De cette fonction traditionnelle d’information dérive celle de la documentation. La rapidité de l’évolution du monde moderne rend vite dépassés les ouvrages de type encyclopédique ou les bilans présentés par les livres sur les sujets qu’ils traitent ; la presse contemporaine se voit donc de plus en plus confier, en fait, le rôle de remise à jour des connaissances que sa périodicité lui permet de remplir plus facilement que le livre dont les rééditions sont toujours irrégulières et aléatoires et l’audience plus limitée. Cette fonction de documentation est plus spécialement réservée à la presse technique et spécialisée, mais elle conduit de plus en plus fréquemment la presse d’information générale, y compris les quotidiens, à publier des articles ou des documents destinés, en fait, à être conservés. La presse devient de plus en plus un instrument de référence documentaire.<o:p></o:p>

                La presse rend aussi de multiples services pratiques à ses lecteurs en les aidant à mieux ordonner leur emploi du temps, en facilitant les multiples démarches de la vie quotidienne, en les conseillant dans leur activité individuelle. Cette fonction de renseignement est essentielle dans une société où les conditions de vie rendent sans cesse plus complexes les liens de l’individu avec la collectivité. Elle est assurée par les rubriques de types programmes de spectacles, horaires divers, météorologie, et les diverses chroniques de conseils. En plus d’un sens aussi par les petites annonces et parfois la publicité.<o:p></o:p>

                Le divertissement est la troisième des grandes fonctions de la presse : en soi déjà la lecture est une activité de divertissement. Ainsi l’enquête sur l’audience de dix grands régionaux français montre que 90% de lecteurs considèrent la lecture de leur quotidien comme une occasion de détente. Mais par ses rubriques de jeux, par ses rubriques de lecture romanesques (romans-feuilletons et bandes dessinées, récits et reportages exotiques ou sentimentaux) mais aussi ses rubriques d’échos, voire par ses récits de faits divers, la presse cherche aussi à distraire plus directement son lecteur. L’illustration elle-même n’a que rarement valeur purement informative et reste, pour l’essentiel, image.<o:p></o:p>

                Par-delà même ces trois fonctions principales, la presse exerce indirectement une influence régulatrice sur le corps social par ses fonctions psychothérapeutiques : la lecture régulière des journaux et périodiques aide l’individu à purger ses passions et se libérer de certaines frustrations. Une certaine conception de la morale traditionnelle conduit souvent à condamner l’exploitation par la presse des récits des actes criminels, des égarements de la passion amoureuse, des scandales familiaux ou politiques, d’indiscrétions sur la vie privée des vedettes de l’actualité et la publication de photos à caractère érotique ; il convient d’abord de constater que le succès de ce type d’articles remonte pratiquement aux origines de la presse et a toujours trouvé son équivalent dans une certaine littérature romanesque : ce n’est donc pas un phénomène récent. L’actualité ainsi présentée n’est certes, pas exemplaire mais sa présentation aide, à sa manière, les individus à se défouler par le rêve ou l’indignation ou en leur offrant des sujets de conversation.<o:p></o:p>

                La lecture de la presse aide aussi à l’intégration de l’individu dans le corps social. La lecture du journal est une sorte de dialogue avec le monde. Elle brise l’isolement de l’individu ; elle est par excellence un acte de participation.<o:p></o:p>

                Ainsi, par les différentes fonctions qu’elle remplit, la presse est un véritable service public.<o:p></o:p>

                                           Pierre ALBERT, La presse, P.U.F., Coll. « Que sais-je ? », 1982    <o:p></o:p>

    Résumé (08 pts)<o:p></o:p>

    Résumez le texte au ¼ de sa longueur.<o:p></o:p>

    Une marge de 10 % de mots en plus ou en moins est autorisée.<o:p></o:p>

    Précisez le nombre de mots de votre résumé.<o:p></o:p>

    2-Vocabulaire (02 pts)<o:p></o:p>

    Expliquez dans le texte le sens des expressions suivantes :<o:p></o:p>

    - « un instrument de référence documentaire »<o:p></o:p>

    - « elle est par excellence un acte de participation. »<o:p></o:p>

    3-Discussion (10 pts)<o:p></o:p>

    « La lecture du journal est une sorte de dialogue avec le monde. »<o:p></o:p>

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    TEXTE 10<o:p></o:p>

     « Les femmes dans le monde du travail ».<o:p></o:p>

                L’univers du travail ressemble bien peu au Paradis. Outre les efforts physiques et intellectuels qu’il exige, il met le caractère à rude épreuve. On ne saurait dire que l’amabilité et la gentillesse illuminent les relations professionnelles. Petites mesquineries et grandes saloperies tiennent souvent lieu d’ « esprit maison ». En dehors des sympathies qui nouent hors hiérarchie, l’atmosphère générale tient plus de la caserne que du compagnonnage.<o:p></o:p>

                Les exemples de ces brimades foisonnent. Surtout dans les très grosses communautés de travail qui multiplient les règles contraignantes sans se soucier des réactions individuelles. Ici, on place des micros dans les toilettes pour s’assurer que les employées ne perdent pas le temps en bavardages inutiles. Là, on interdit de s’assoir, même si la coiffeuse ou vendeuse n’ont rien à faire, pour ne pas donner à la clientèle une impression de laisser-aller. Ailleurs, il n’est pas possible d’aller boire pendant les heures ouvrables, en dehors du quart d’heure de pause au milieu de l’après-midi. Je me souviens de ce témoignage bouleversant d’une dactylo de « pool » dans  une compagnie d’assurances. « Pour pouvoir s’absenter cinq minutes de son poste, il faut lever le doigt, comme à l’école, et attendre l’autorisation de la surveillance. Au bout de quatre minutes d’absence, un voyant rouge s’allume dans la salle de repos pour prévenir qu’il est temps de regagner sa place. Comme la paie se calcule en partie au rendement, on passe ainsi huit heures par jour le nez sur son clavier, sans pouvoir se détendre. Le soir, j’ai les épaules et le dos rompus. Je sors de là hagarde, incapable de prononcer la moindre parole tant j’ai d’abord besoin de récupérer. »<o:p></o:p>

                J’ai remarqué que les femmes souffrent tout particulièrement de ces atmosphères de brimade. Plus sérieuses, plus appliquées que les hommes dans leur métier, elles ne comprennent pas qu’on puisse constamment mettre en doute leur conscience professionnelle. Mais, d’un autre côté, étant souvent peu qualifiées, elles sont les premières victimes de l’autorisation des emplois de bureau ou de la déshumanisation du grand commerce. Enfin, les femmes ont l’habitude, chez elles, de faire vite et bien quantité de choses différentes et se sentent très capables de se comporter de la même façon dans leur travail. Mais la machine économique a été organisée par et pour les hommes, qui admettent souvent mieux que nous la dureté du monde du travail, et pratiquent beaucoup mieux que nous l’autoritarisme.<o:p></o:p>

                                                Christiane COLLANGE, «  Je veux rentrer à la maison »<o:p></o:p>

                                                   (Grasset, 1979) in livre de poche », n° 5403.PP.33-35<o:p></o:p>

                Résumez ce texte de 430 mots au quart de son volume avec une marge de 10% en plus ou en moins.<o:p></o:p>

    Expliquez les mots suivants : <o:p></o:p>

    -          Foisonnent<o:p></o:p>

    -          les premières victimes de l’autorisation des emplois de bureau ou de la déshumanisation du grand commerce.<o:p></o:p>

    Discussion <o:p></o:p>

    Selon  Christiane COLLANGE : « L’univers du travail ressemble bien peu au Paradis. »<o:p></o:p>

    A l’aide d’exemples précis, étayez ce point de vue dans une argumentation organisée.<o:p></o:p>

     

     

     

    TEXTE 11 <o:p></o:p>

     

                Si l’éducation, la science, la culture et l’information, qui relèvent de la compétence de l’UNESCO, sont au cœur de la problématique actuelle du monde, elle l’est encore davantage en Afrique. Aucun des défis auxquels le continent est confronté ne peut être relevé sans que soit prise en considération la dimension éducative, culturelle ou scientifique.<o:p></o:p>

                Certes, dès l’indépendance, l’éducation a bénéficié partout en Afrique d’une grande priorité. De nombreuses écoles ont été ouvertes, les classes multipliées pour répondre à la présente demande sociale des cadres formés en nombre accru pour participer à l’effort de développement. Aujourd’hui encore, cependant, les taux de scolarisation demeurent faibles dans beaucoup de pays du continent. Et surtout, faute d’avoir reçu de nouvelles finalités l’éducation n’est pas un véritable instrument d’affirmation d’identité culturelle, ni le levier d’un développement endogène qui puiserait sa source dans les réalités nationales et mobiliserait chacun pour le bien-être de tous.<o:p></o:p>

                Les structures sont très souvent restées identiques à celles de la période coloniale. Les programmes ont été peu modifiés. Dans la plupart des cas, les composantes de la culture nationale n’y ont guère leur place. L’accent n’est pas davantage mis sur les disciplines scientifiques et techniques dont la maîtrise est partout indispensable à l’effort de modernisation.<o:p></o:p>

                En outre, l’école se détourne très fréquemment du milieu naturel et humain. Elle néglige certaines des valeurs fondamentales qui ont fait la force des sociétés africaines traditionnelles : le sentiment d’honneur, la fidélité à soi-même et à sa communauté, la solidarité communautaire, le sens des responsabilités, la dignité face à l’adversaire, etc.<o:p></o:p>

                Elle suscite, sans le chercher, le mépris du travail manuel alors que traditionnellement la participation aux activités productrices était un élément fondamental du processus éducatif africain.<o:p></o:p>

                L’école demeure si profondément fidèle à l’héritage colonial qu’on peut compter sur les doigts de la main les pays africains qui ont déployé des efforts sérieux pour que leurs langues nationales deviennent des langues d’enseignement moderne. L’idée selon laquelle les langues africaines sont inaptes à véhiculer la pensée scientifique et technique ne repose sur aucun fondement. La langue est vivante, comme la société dont elle est l’instrument et communication ; elle s’enrichit de toute l’expérience de cette société qui sait toujours trouver des concepts pour exprimer les pensées que sa culture intègre.<o:p></o:p>

                Quelles sont les conséquences d’une école mal adaptée aux réalités nationales ? Les clivages se renforcent au sein de la polarisation et la polarisation, sociale s’accroît. L’analphabétisme progresse. Les masses profondes se trouvent ainsi privées de toute participation directe aux responsabilités modernes qui exigent la maitrise de la langue écrite, celle de l’administration, de même, elles ne peuvent accéder directement au savoir et au savoir-faire modernes, pourtant indispensables à l’amélioration de la productivité du travail.<o:p></o:p>

                Le chômage des jeunes s’accroît. Ceux-ci se détournent, à la fin de leurs études, de toute activité productrice qui n’est pas liée au secteur moderne souvent saturé. L’inadaptation de l’école a également des effets sur les cadres nationaux.  Soit pace qu’ils n’ont pas acquis une expérience directe du milieu soit parce qu’ils sont aliénés au système qui les a formés, ils se réfèrent souvent plus, dans l’analyse des situations comme dans la recherche des solutions, aux sociétés industrielles qu’à celles qu’ils ont mission de servir.<o:p></o:p>

                            Amadou Mahtar M’BOW, ex DIRECTEUR Général de L’UNESCO<o:p></o:p>

    Résumé: résumez ce texte de 510 mots au quart de son volume initial avec une tolérance de 10% de mots en plus ou en moins.<o:p></o:p>

    Questions de Vocabulaire (2pts)<o:p></o:p>

    Expliquez  en Contexte :<o:p></o:p>

    « Le levier d’un développement endogène. »<o:p></o:p>

    « Les clivages se renforcent au sein de la population. »<o:p></o:p>

    Discussion (10pts)<o:p></o:p>

    Selon Amadou Mahtar M’BOW «  L’école se détourne fréquemment du milieu naturel et humain. »<o:p></o:p>

                A l’aide d’exemples précis, étayez ce point de vue dans une argumentation organisée.<o:p></o:p>

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    CHAPITRE II : LA DISCUSSION ET LA DISSERTATION<o:p></o:p>

    Leçon 01 : Contraintes et méthodologie de la dissertation<o:p></o:p>

     

    I.                   DEFINITION<o:p></o:p>

    Disserter veut dire mener une réflexion sur un sujet et discuter signifie procéder à un échange de propos contradictoire sur un sujet.<o:p></o:p>

    La dissertation est donc une réflexion que mène une personne sur un problème posé par un  sujet. Il s'agit en d'autres termes d'avancer des arguments pour faire comprendre la portée  d'un sujet.<o:p></o:p>

    Il existe quatre sortes de dissertation qui se distinguent les unes des autres par les thèmes abordés et la nature des exemples :<o:p></o:p>

    -          La discussion : Cette dissertation est le troisième type de sujet de contraction du texte. Son sujet est obligatoirement extrait du texte à résumer et aborde un point de réflexion de l'auteur dans le texte.<o:p></o:p>

    -          La dissertation générale : C’est une dissertation qui porte sur les problèmes de la vie courante à travers des thèmes généraux (la pollution, la science, la politise, la culture, l'environnement, la femme...). Les exemples et les arguments de ce type de dissertation    proviennent de l'expérience personnelle du candidat à travers son observation de la société.<o:p></o:p>

    -          La dissertation ou l'essai littéraire : Elle concerne toujours les préoccupations de la littérature (roman, théâtre, nouvelles, poèmes, lecture…) Ses exemples et ses arguments sont obligatoirement extrait des œuvres littéraires.<o:p></o:p>

    -          La dissertation pédagogique : Elle concerne les thèmes relatifs à l'éducation (l’école, les méthodes d'enseignement, la formation, la psychologie de l'enfant et de l'adolescent). Les arguments et les exemples de cette dissertation proviennent des œuvres et des penseurs pédagogiques.<o:p></o:p>

    NB : En dehors des différences thématiques toutes les dissertations obéissent aux mêmes règles.<o:p></o:p>

     

    II.                LES PRINCIPES DE LA DISSERTATION<o:p></o:p>

    La dissertation étant un travail de réflexion basée sur des idées, elle exige du candidat un certain nombre dé principes qui constituent en même temps ses règles d'évaluation.<o:p></o:p>

    1.      La pertinence des idées<o:p></o:p>

    Mener une réflexion basée sur des idées et portant sur un sujet ne signifie pas vouloir tout dire sur le thème. La  dissertation exige des idées adaptées au problème du sujet. II ne s'agit donc pas de donner beaucoup d'idées ayant un rapport avec le thème mais seulement de donner les arguments et les exemples en rapport avec le problème posé. Notons donc cet avertissement d'Henry James : « Un gramme de concret vaut mieux qu'une tonne de généralité. »<o:p></o:p>

    2.      L'organisation des idées<o:p></o:p>

    Comprendre le sujet et avoir les idées pertinentes sont loin de suffire. L'organisation, de ses idées est un aspect très important qui se base sur les points ou les éléments suivants : <o:p></o:p>

    v  La structuration de la réflexion en grand ensemble (partie) et en sous-ensemble (sous-partie)<o:p></o:p>

    v  La hiérarchisation des idées à l'intérieur des parties c'est-à-dire le classement des différents arguments par ordre croissante d'importance, <o:p></o:p>

    v  La cohérence et la bonne liaison des arguments et des parties à l'aide des transitions.<o:p></o:p>

    3.      L'expression<o:p></o:p>

    Exprimer ses idées ne signifie en aucun cas aligner de grands mots pour impressionner le lecteur. L'expression correcte consiste à dire simplement ses idées pour se faire comprendre. A cette fin on utilisera des phrases courtes, simples et débarrassées de mots savants et de tournures grammaticales compliquées. En dissertation, il est interdit d’utiliser la première personne du singulier (je, mon, ma), la deuxième personne du singulier et du pluriel. A l'inverse, la première personne du pluriel est conseillée (nous, notre). Sont bannis de l'expression en dissertation les tirets.<o:p></o:p>

    4.      L’orthographe          <o:p></o:p>

    II faut éviter au maximum de faire des fautes d'orthographe car une idée pertinente exprimée avec un chapelet de fautes perd forcement de sa valeur. La relecture du travail est une étape très importante pour remédier à ses fautes.<o:p></o:p>

    5.      La présentation<o:p></o:p>

    C'est la mise en forme correcte de la dissertation afin d'attirer l'attention du lecteur et l'amener à s'intéresser au contenu. La bonne présentation suppose pour le candidat d'éviter les ratures et autres surcharges. En outre, les trois parties de la dissertation doivent être, présentées selon les deux possibilités qui suivent :<o:p></o:p>

    Ø  Laisser une ligne entre l'introduction et le développement et entre celui-ci et la conclusion. Mais les différentes parties du développement ne sont pas séparées par une ligne.<o:p></o:p>

    Ø  Laisser deux ou trois lignes entre l'introduction et le développement et entre celui-ci et la conclusion avec pour obligation de séparer les différentes parties du développement par une ligne.<o:p></o:p>

    NB : Les paragraphes sont obligatoires dans une partie et doivent être matérialisés d'une part à l'aide d'un alinéa (écart ou espace à la ligne dé la marge) et d'un point final exigeant le retour à la ligne.<o:p></o:p>

     

    III.             LE SUJET DE DISSERTATION<o:p></o:p>

    Le sujet de dissertation se compose à partir non seulement d'un point de réflexion mais aussi d'une orientation pour mener la réflexion. C'est ainsi que le sujet deux parties : la pensée et la consigne.<o:p></o:p>

    1.      La pensée ou le thème<o:p></o:p>

    La pensée désigne la formulation brève des idées d'un auteur sur un thème. Dans le cadre de la dissertation la pensée est donnée entre guillemets avec souvent des précisions sur son auteur et son origine. Egalement au lieu d'une pensée il peut s'agir uniquement d'une remarque générale, d'un constat particulier ou d'un thème.<o:p></o:p>

    2.      La consigne<o:p></o:p>

    Elle désigne le plus souvent un verbe à l'impératif ou à l'infinitif qui donne des indications sur le plan à suivre. La consigne est très importante car la réussite d'une dissertation dépend en grande partie d'une bonne orientation (plan) de la réflexion. <o:p></o:p>

    Exemple de sujet : Selon l'écrivain philosophe Albert CAMUS : « Sans métier tout vie pourrit. Mais sous un métier sans âme la vie étouffe et meurt. » Vous expliquerez et justifierez cette assertion en vous appuyant sur des exemples claires et précis tirés de votre expérience.<o:p></o:p>

    Exemple de sujet : Discutez cette affirmation du philosophe français Emmanuel MOUNIER : « Tout travail, travaille à faire un homme en même temps une chose. » <o:p></o:p>

    Exemple de sujet : La femme africaine est-elle réellement émancipée ?<o:p></o:p>

     

    IV.             LA METHODOLOGIE DE LA DISSERTATION<o:p></o:p>

    La réussite d'une dissertation se construit à partir d’une démarche de travail très rigoureux. Cette démarche se base sur un certain nombre d'étapes qu'il faut apprendre à intégrer en soi. <o:p></o:p>

    Sur la feuille de brouillon :<o:p></o:p>

    ü  Lire et relire le sujet en songeant déjà à quelques idées ;<o:p></o:p>

    ü  Repérer les mots clés et déterminer les différentes significations de chacun d'eux. Par mot, il s'agit des mots importants qui contiennent l'essentiel de la signification du sujet ; <o:p></o:p>

    ü  Combiner les différentes significations des mots pour aboutir à la signification. Celle-ci désigne la reprise des idées de la pensée selon ses propres mots. La reformulation est très importante car elle situe avec précision le degré de compréhension du sujet ;<o:p></o:p>

    ü  Dégager la problématique de la réflexion en s'appuyant sur la reformulation du sujet et de la consigne. La problématique est la question ou l'ensemble des questions que la réflexion peut élucider. Elle doit toujours être une ou des questions au type interrogatif ;<o:p></o:p>

    ü  Aller à la recherche des idées et les noter comme elles viennent sans en exclure. Les idées seront notées brièvement sous forme de groupes nominaux ;<o:p></o:p>

    ü  Etablir le plan détaillé de la réflexion en faisant le tri parmi les idées recensées. Le plan détaillé doit comporter l'essentiel des idées qui seront développées dans la deuxième partie. <o:p></o:p>

    Sur la feuille de composition <o:p></o:p>

    ü  Recopier entièrement le sujet<o:p></o:p>

    ü  Recopier introduction<o:p></o:p>

    ü  Rédiger le développement au fur et à mesure en suivant le plan détaillé<o:p></o:p>

    ü  Recopier la conclusion<o:p></o:p>

    ü  Relire le travail pour corriger les éventuelles fautes en veillant à éviter les surcharges. <o:p></o:p>

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Leçon 02 : Les différents types de plan <o:p></o:p>

     

    Le plan se définit comme le programme à suivre pour atteindre un objectif. En dissertation le plan désigne l'ensemble des parties et des sous-parties évoquées dans le développement en vue de répondre à la question posée. Le plan d'une dissertation doit obligatoirement avoir les trois qualités suivantes :<o:p></o:p>

    - Il doit être progressif, c'est-à-dire aller des idées moins fortes à celles plus fortes. La progression se conçoit entre les parties et entre les idées des parties. En outre, la progression permet de donner plus de consistance à la réflexion car les idées permettent de sentir la façon d'aboutir à la conclusion.<o:p></o:p>

    - Le plan doit être équilibré, c'est-à-dire les parties doivent avoir sensiblement le même nombre de sous-parties. Dans chaque partie, les paragraphes doivent avoir sensiblement les mêmes volumes.<o:p></o:p>

    - Le plan doit être logique et cohérent à travers l'utilisation des transitions entre les sous-parties et entre les parties. En plus de la transition, la structuration interne des paragraphes est importante pour la cohérence. Ainsi, chaque paragraphe suit le schéma suivant : énonciation de l'argument, plus explication de l'argument, plus exemple de l'argument. Il existe cinq types de plan correspondant chacune à des consignes précises.<o:p></o:p>

     

    I.                   LE PLAN EXPLICATIF<o:p></o:p>

    C’est un plan qui vise à donner plus de détails sur une idée, un problème posé ou une pensée. En d'autre terme, il s'agit de mieux faire comprendre aux lecteurs une pensée ou un problème. Quand l'explication concerne une pensée, on la subdivise selon ses grands axes. Quand elle concerne un problème, celui-ci sera détaillé ses différents aspects. Chaque axe ou aspect de l'explication constituera une partie du développement. Ce plan est aussi appelé plan expositif, ou plan explication et illustration d'une formule. Les consignes renvoyant au plan explicatif sont : expliquer.../ expliciter.../ que signifie... ? / Qu'est ce que c'est que... ?/ Définissez...<o:p></o:p>

     

    II.                LE PLAN INVENTAIRE<o:p></o:p>

    Le plan inventaire est une variante du plan explicatif. Il consiste à recenser les différents aspects d'une pensée ou d'un problème selon ce que demande le sujet. Ce relevé des aspects comporte nécessairement des grandes parties et chaque partie des sous-parties. Le plan inventaire exige un classement entre les aspects pour permettre une plus grande logique. Chaque aspect recensé doit faire l'objet d'une explication et d'une justification.<o:p></o:p>

    Les consignes aboutissant au plan inventaire sont : justifier.../ donner les.../ citer les.../ quels sont les.../pourquoi... ?/expliquer et justifier.../énumérez les.../ qu'est-ce qui justifie... ?/commenter....     <o:p></o:p>

     

    III.             LE PLAN ANALYTIQUE<o:p></o:p>

    Ce type de plan est adapté à l'étude des problèmes de société. Il sert à analyser un problème en spécifiant tous ses aspects. C'est pourquoi ce plan est aussi appelé plan problèmes-causes-solutions. Le plan comporte trois parties.<o:p></o:p>

    1re partie : les données du problème. Il s'agit de définir le problème posé et donner ses    différentes caractéristiques.<o:p></o:p>

    2e partie : les causes du problème. On avance deux ou trois causes essentielles qui sont à l'origine du problème posé. Chaque cause doit être expliquée et justifiée. <o:p></o:p>

    3e partie : les solutions du problème. On propose deux trois solutions adaptées, réalistes et envisageables. Les solutions doivent être en rapport avec les causes évoquées. Les consignes du plan analytique sont : analysez.../ étudier.../ après avoir posé le problème de...donnez les causes et proposez des solutions/ le problème étant à définir, les causes à chercher et les solutions à trouver/ après avoir donné du phénomène, vous indiquerez les répercutions afin d'aboutir à des solutions.<o:p></o:p>

     

    IV.             LE PLAN COMPARATIF<o:p></o:p>

    Ce type de sert à comparer deux notions, deux problèmes ou deux pensées. Cette comparaison se fait toujours en trois parties qui sont :<o:p></o:p>

    1re partie : les ressemblances entre les deux éléments. Il s'agit de donner en les expliquant et justifiant deux ou trois points de ressemblance entre les éléments.<o:p></o:p>

    2e partie : les dissemblances entre deux éléments. Donner en expliquant et en justifiant deux ou trois points de différence entre les éléments.<o:p></o:p>

    3e partie : la complémentarité entre les éléments. Elle désigne deux ou trois aspects démontrant ce que l'un apporte à l'autre et vice- versa.<o:p></o:p>

    Comme consignes du plan comparatif on a : quel(s) lien(s) y a-t-il entre x et y ?/ comparer/ x et y/ quelle relation y a-t-il entre x et y ?<o:p></o:p>

     

    V.                LE PLAN DIALECTIQUE<o:p></o:p>

    Appelé aussi plan thèse-antithèse-synthèse, le plan dialectique est celui utilisé pour analyser un problème ou une pensée selon ses forces et ses faiblesses, ses avantages et ses inconvénients, sa véracité ou ses limites. Ce plan comprend trois parties : <o:p></o:p>

    1re partie : la thèse. C'est l'explication et la justification de la pensée de l'auteur. On y avance deux ou trois arguments. <o:p></o:p>

    2e partie : l'antithèse. Elle peut consister à :<o:p></o:p>

    - Prendre le contre-pied de la pensée c'est-à-dire à l'aide de deux ou trois contre-arguments expliqués et justifiés.<o:p></o:p>

    - Montrer les limites des nuances ou les insuffisances de la pensée avec trois arguments expliqués et justifiés. Une limite désigne un aspect qui ne contredit pas la pensée mais qui la complète ou qui montre ses insuffisances.     <o:p></o:p>

    3e partie : la synthèse. Cette dernière partie permet de concilier la thèse et l'antithèse c'est-à-dire de montrer leur complémentarité. Cela se fait avec deux ou trois arguments expliqués et justifiés.<o:p></o:p>

    Les consignes aboutissant au plan dialectique sont : Discutez/ Analysez/ Etudiez/ Que pensez-vous de... ?/ Etes-vous d'accord avec... ?/ Partagez-vous... ?/ Etes-vous pour ou contre?<o:p></o:p>

    Remarques<o:p></o:p>

    -          Dans l'argumentation du plan dialectique, il faut faire preuve de souplesse en évitant le rejet catégorique ou brutal de la pensée ou l'acceptation catégorique de la pensée.<o:p></o:p>

    -          Dans le cas où la synthèse serait constituée d'un seul argument on la fait redescendre dans la conclusion pour éviter le déséquilibre avec la thèse et l'antithèse. Quand la synthèse est fournie en idées, elle reste évidemment comme une partie du développement.<o:p></o:p>

     

    Leçon 03 : L'introduction et la conclusion<o:p></o:p>

     

    L'importance de ces deux parties réside pour la première dans le fait qu'elle crée le premier contact avec la réflexion et pour la seconde dans la dernière impression qu’elle laisse avant la notation. Ainsi l'introduction et la conclusion nécessitent une attention particulière dans leur conception.<o:p></o:p>

    I.                   L'introduction<o:p></o:p>

    Elle constitue le point de départ de la réflexion, qui vise donc à définir et préciser les contours qu'elle doit prendre. L'introduction comprend quatre sous points qui doivent s'enchaîner logiquement du début à la fin.<o:p></o:p>

    1.      L'idée générale<o:p></o:p>

    C'est une idée au contour plus vaste que le thème du sujet ou de la pensée. Autrement dit, c'est une idée qui sert à débuter la présentation du thème lui-même et cette présentation donne une idée de l'orientation de la réflexion. Même si cette idée est générale, elle doit, être précise et liée au thème de la réflexion. C'est pour respecter ces deux exigences qu'il faut éviter les formulations trop vagues et des expressions du genre « depuis que l'homme existe sur l'a terre /depuis que le monde a été créé/le plus grand problème de tous  est temps... »<o:p></o:p>

    2.      La présentation du sujet<o:p></o:p>

    Ce second point a pour but de présenter la pensée ou le thème du sujet. Il s'agit de mentionner le thème ou la pensée qui doit faire l’objet de la réflexion. Quand le sujet porte sur une pensée deux, cas sont envisageables : <o:p></o:p>

    - Si la pensée est brève, on la reprend entièrement entre guillemets tout en précisant son auteur et sa source (si le sujet les précise).<o:p></o:p>

    - Si la pensée est longue, il faut éviter de la reprendre entièrement dans l’introduction au risque de l'allonger inutilement. Dans ce cas-ci on la reformule ou on reprend entre guillemets certains de ses mots clés dans une phrase de reformulation. Il faut obligatoirement dans ce cas, songer aussi à donner les références de l'auteur et de la source si besoin.<o:p></o:p>

    3.      La problématique<o:p></o:p>

    C'est une question ou une série de questions qui précisent l'orientation que doit prendre la réflexion. Ces questions doivent être des interrogations directes et formulées clairement.<o:p></o:p>

    4.      L'annoncé du plan<o:p></o:p>

    C'est l'indication sur les grandes parties du développement. Il s'agit de préciser chacun des grands points qui seront développés dans la suite de la réflexion. Cette annonce être précise et bien ordonnée.<o:p></o:p>

    NB : Dans le cas où il y aurait plusieurs questions dans la problématique, l'annonce du plan devient facultative car chacune des questions renvoie à chaque partie du développement.<o:p></o:p>

    Remarque générale :<o:p></o:p>

    Les erreurs suivantes sont à éviter dans une introduction de dissertation :<o:p></o:p>

    Ø  II faut éviter les idées générales commençant avec les expressions passe-partout.<o:p></o:p>

    Ø  Il faut éviter de faire une introduction sans problématique.<o:p></o:p>

    Ø  II faut éviter d'annoncer une partie qui ne se retrouvera pas dans le développement.<o:p></o:p>

    Ø  II faut éviter de morceler l'introduction en trois ou quatre paragraphes. Elle se conçoit en un seul bloc. Et seule l'annonce du plan est susceptible d'être détachée.<o:p></o:p>

     

    II.                La conclusion<o:p></o:p>

     

    Cette dernière partie de la réflexion est importante car elle permet de préciser des termes sur lesquels la réflexion devait aboutir. Autrement dit, la conclusion achève la réflexion en y apportant une réponse claire et précise. Elle comprend deux-parties: la synthèse et l'ouverture.<o:p></o:p>

     

    1.      La synthèse<o:p></o:p>

     

    Elle est un bilan de la réflexion en rappelant chacune des grandes parties du développement. Mais loin d'être une simple répétition du développement, la synthèse doit apporter une réponse tranchée à la problématique. Mais la précision de réponse ne doit pas être une forme d'exclusion de certaines idées mais une prise en compte des différentes idées en les conciliant.<o:p></o:p>

    2.      L'ouverture<o:p></o:p>

    C'est un élargissement consistant à avancer une idée constituant un prolongement de la réflexion. L'élargissement se conçoit donc comme une idée (suite de phrases) servant à prolonger la réflexion dans d'autres circonstances. L'ouverture peut avoir deux formes :<o:p></o:p>

    - Elle peut être peut être présentée comme une question ou une suite de questions (interrogation directe). Dans ce cas, il faut éviter à ce que cette question ne reprenne pas la problématique.<o:p></o:p>

    - Elle peut être une suite de phrases déclaratives. <o:p></o:p>

    Le contenu de l'ouverture peut être :<o:p></o:p>

    -Un constat c'est-à-dire une observation générale que l'on fait en s'appuyant sur la réflexion menée ;<o:p></o:p>

    -Une leçon de conduite que l'on tire de la réflexion menée ;<o:p></o:p>

    -Un conseil que l'on donne, des appels que l'on lance ou une solution que l'on propose.<o:p></o:p>

     

     

    Exercice pratique n° 1<o:p></o:p>

     

    Expliquez et justifiez à l'aide d'exemples clairs et précis cette assertion de l'écrivain français Georges SAND : « Un livre a toujours été pour moi un ami, un consolateur calme et éloquent. »<o:p></o:p>

    Reformulation possible<o:p></o:p>

    Une œuvre littéraire est un conseiller convainquant et un refuge apaisant.<o:p></o:p>

    Problématique<o:p></o:p>

    1re possibilité : Pourquoi Georges Sand dit-elle qu'une œuvre littéraire est à la fois source de conseils et de réconfort?<o:p></o:p>

    2e possibilité : En quoi une œuvre littéraire est-elle un conseiller pour son lecteur?<o:p></o:p>

    Comment peut-elle aussi se poser comme sa consolatrice?<o:p></o:p>

     

    Plan détaillé<o:p></o:p>

    Ire partie : L'œuvre littéraire comme conseiller convaincant.<o:p></o:p>

     

    1er paragraphe : L'œuvre littéraire donne des informations à son lecteur l'enrichit de connaissances.<o:p></o:p>

    Exemple : Le Mandat d'Ousmane Sembene fournit à travers les déboires d'Ibrahima Dieng des informations sur les étapes à suivre pour obtenir un mandat.<o:p></o:p>

    2e paragraphe : L'œuvre littéraire est comme un conseiller, car elle propose une solution au problème qu’on a: <o:p></o:p>

    Exemple. : Sous l'orage de Seydou Badian à travers la résolution du conflit, opposait les jeunes aux anciens à propos du mariage forcé de Kany, l'auteur nous donne des solutions au cas où nous serons dans la même situation.<o:p></o:p>

    Le miel amer de Jean-Baptiste Somé à travers les difficultés et l'issue heureuse de la situation d’Abou qui a été à l’origine de la grossesse d’Apa bien avant leur mariage sont des propositions de solutions pour tout futur marié.<o:p></o:p>

    3e paragraphe : L'œuvre littéraire est comme un guide qui forme et éduque le lecteur.<o:p></o:p>

    Exemple : Le monde s'effondre de Chinua Achébé : la persévérance et le courage d'Okonkwo qui malgré l'absence d'héritage a pu devenir un homme important à Umiofia. Cela est une leçon et un conseil pour le lecteur de ne jamais se décourager dans la vie.<o:p></o:p>

     

    2e partie : L'œuvre littéraire apporte un soutien moral<o:p></o:p>

     

    1er  paragraphe : L'œuvre littéraire éloigne de l'ennui.<o:p></o:p>

    Exemple : Ville cruelle d'Eza Boto : en suivant les aventures de Banda le lecteur occupe son temps à quelque chose d'utile.<o:p></o:p>

    2e paragraphe : L'œuvre littéraire éloigne des soucis à travers la distraction, le plaisir et le rire qu'elle occasionne.<o:p></o:p>

    Exemple : L’avare de Molière : La scène où Harpagon perd sa cassette.<o:p></o:p>

    3e paragraphe : L'œuvre littéraire comme moyen d'évasion ou d'émerveillement.<o:p></o:p>

    Exemple : Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne. <o:p></o:p>

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Leçon 04 : La rédaction du développement<o:p></o:p>

     

    Le développement constitue la plus grande partie du volume de la dissertation. Comme son nom l'indique, il sert à avancer des arguments pour répondre à la problématique. C'est pourquoi le développement peut aussi être appelé l'argumentation.<o:p></o:p>

    Un bon développement se caractérise par sa clarté, sa pertinence et sa logique. Pour se faire il s'appuie sur les  paragraphes, les exemples et les transitions.<o:p></o:p>

     

    I.                   Les paragraphes            <o:p></o:p>

     

    En général, le développement d'une dissertation comprend deux ou trois parties qui elles-mêmes sont subdivisées en deux ou trois sous-parties (paragraphes). Un paragraphe est mm phrase ou un ensemble de phrases développant une seule idée de façon logique. Il doit être obligatoirement matérialité visuellement par un alinéa au début et un point à la fin impliquant, un retour à la ligne. L'élément important n'est pas l'aspect visuel mais le contenu. Le schéma du contenu d'un paragraphe est le suivant : évocation de l’argument + explication de l'argument + exemple de l'argument. <o:p></o:p>

    NB : Une idée par paragraphe et un paragraphe par idée.<o:p></o:p>

     

    II.                Les exemples<o:p></o:p>

     

    L'exemple est une idée concrète précise et vérifiable utilisé pour justifier un argument. L'utilisation des exemples dans une argumentation doit se faire en tenant compte des critères de choix de présentation.<o:p></o:p>

     

    1.      Le choix des exemples<o:p></o:p>

     

    Il existe plusieurs types d'exemples qui sont :<o:p></o:p>

    -Les chiffres extraits, réalisés par des chercheurs. Les données utilisées doivent être vérifiables.<o:p></o:p>

    -Les faits dé la vie sociale que l'on particularise en ayant à l'esprit ceux qui sont vécus ou peuvent être vécus par tout un chacun.<o:p></o:p>

    -Les références aux œuvres littéraires avec des précisions exactes (auteur, personnage, titre,...)<o:p></o:p>

    -Les citations qui sont des pensées résumant les réflexions de certains auteurs sur des thèmes ou des problèmes. Pour choisir un exemple, il faut tenir compte des caractéristiques suivantes :<o:p></o:p>

    *la nature de la dissertation (générale, littéraire pu pédagogique)<o:p></o:p>

    *1'adaptation de l'exemple à l'argument. Il ne faut pas donner un exemple parce qu’on l'aime mais parce qu'il convient à l'argument.<o:p></o:p>

     

    2.      La présentation dés exemples<o:p></o:p>

     

    Un exemple doit avoir toujours accompagné l'argument qu'il illustre. L'accent doit être mis sur la valeur démonstrative de l'exemple. Il faut donc éviter d'aligner une succession d'exemples et de les donner à tort et à travers. Dans le cas où l'exemple serait une citation, il faut suivre les règles ci-après :<o:p></o:p>

    -Une citation doit être obligatoirement exacte (mot pour mot à celle de l'auteur) ;<o:p></o:p>

    -Les références concernant son auteur et sa source doivent être exactes ;<o:p></o:p>

    -Une citation se met entre guillemets si elle est identique à celle de son auteur. Mais si l'on n'est pas sûr de son exactitude on la reformule en évitant les guillemets ;<o:p></o:p>

    -Une citation doit être intégrée dans une phrase.<o:p></o:p>

     

    III.             Les transitions<o:p></o:p>

     

    Une transition est un lien qui permet de passer d'une idée qu'on a fini de développer à une autre idée qu'on va développer. La transition crée la cohérence et la logique dans l'argumentation.<o:p></o:p>

    Il existe plusieurs types de transitions : les mots liens, les expressions, les phrases, les courts paragraphes.<o:p></o:p>

    NB : En général, les mots liens sont utilisés comme transition à l'intérieur des parties. Entre les parties ce sont de courts paragraphes (2 à 3 phrases) qui sont utilisés comme transition : une à deux phrases résumant la partie précédente, la dernière introduit la partie qui va suivre. <o:p></o:p>

     


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